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Syndicat Les dossiers chauds des producteurs de végétaux d'ornement

Le congrès de la FNPHP a été clôturé par le président François Félix, qui a interpellé le représentant du ministre de l'Agriculture, dépêché pour l'occasion.

La FNPHP a organisé le congrès de ses 70 ans, à Disneyland, le 18 juin dernier. L'occasion de faire le point sur ses différents pôles de travail.

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Beaucoup de sujets d'inquiétude et quelques satisfactions : ainsi peut-on résumer la présentation du travail des cinq pôles de la Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières (FNPHP), lors de son 71e congrès, à Marne-la-Vallée (77), dans le parc d'attraction de Disneyland Paris. Un congrès qui s'est tenu dans une ambiance volontariste et qui réunissait des horticulteurs qui, globalement, ont fait une saison assez correcte, et des pépiniéristes pour lesquels le contexte économique est plus que tendu (voir notre édition web de la semaine dernière ou notre site internet www.lienhorticole.fr, article réservé aux abonnés).

Plutôt que de présenter un long rapport moral, le conseil d'administration de la Fédération a choisi de donner la parole à ses différents responsables de pôles de travail. Voici une rapide présentation des démarches des pôles « environnement » et « commerce ». Dans une prochaine édition, les travaux des pôles « protection des végétaux », « juridique » et « performance » seront passés en revue.

Dominique Boutillon, horticultrice près de Toulouse (31) et ex-présidente de la Fédération, a présenté les travaux du pôle « environnement » en commençant par la loi sur la biodiversité, en discussion actuellement et que les professionnels suivent de près, en partenariat avec la FNSEA. Et plus concrète au quotidien, puisque plus ancienne, la directive nitrate, qui limite le recours aux engrais azotés à 50 kg d'azote par hectare et par an, est, dans certaines régions, appliquée sans discernement à l'horticulture. D'où la démarche de la Fédération de mieux faire connaître les spécificités de ses professionnels. Une urgence, alors que les zones vulnérables, concernées par cette directive, vont être étendues cette année, couvrant plus de la moitié des zones de production. En région Centre, l'action a permis de porter le plafond à 130 kg d'azote par hectare et par an en pépinière.

Le pôle « environnement » travaille également sur la taxe concernant les emballages : les producteurs se sont battus pour que les pots et conteneurs ne soient pas considérés comme des emballages, mais comme faisant partie de la plante. Ils ne subissent donc pas la taxe. Toute médaille ayant son revers, il n'existe pas aujourd'hui de filière de recyclage des pots. Chacun met en place un processus qui dépend de son propre environnement. La Fédération s'attache à trouver des solutions plus globales.

Au sein du pôle « commerce », un groupe con-sacré au paysage a été constitué il y a deux ans. Il est présidé par Michel Le Borgne, qui dirige les pépinières Drappier, dans le Nord. Ce dernier a rappelé la volonté de la trentaine d'adhérents de mieux faire connaître leur travail et leur gamme aux concepteurs, souvent peu au fait de ce qui tourne autour du végétal. Des rencontres ont été organisées et continueront à l'être, que ce soit avec la FFP (Fédération française du paysage), mais aussi avec l'Unep (Union nationale des entrepreneurs du paysage), Hortis (les directeurs de services d'espaces verts publics)... Objectif : mieux identifier leurs attentes pour y répondre plus précisément et produire des gammes adaptées. Un espace d'exposition commun pour les producteurs du pôle FNPHP a été réservé pour la prochaine édition de Paysalia, à Lyon (69), début décembre.

Les pépiniéristes sont aussi attentifs à l'évolution de la bactérie Xylella fastidiosa, présente dans le sud de l'Italie, et qui menace un large éventail d'arbres.

L'équipe « distribution » du pôle « commerce » oeuvre à promouvoir le végétal sur les points de vente, sous la houlette de de Jacques Leconte, producteur dans le Maine-et-Loire. Un groupe de producteurs détaillants vient d'être créé. Un autre groupe, « tendances et prospectives », sera animé par Marie Levaux, productrice près de Montpellier (34). Elle explique que le jardin est maintenant concurrencé par d'autres loisirs. Le consommateur traditionnel d'aujourd'hui vieillit et le renouvellement est mal assuré. Il faut le garder, mais aussi en conquérir de nouveaux. Une des pistes de reconquête s'appuie sur la démarche « tendances », à l'instar de la mode vestimentaire qui change ses vitrines chaque saison. Pour Marie Levaux, il faut inviter les consommateurs potentiels à regarder le végétal autrement : par exemple, ne pas voir dans une plante un hortensia, mais un végétal rose qui se mariera bien avec mon salon de jardin...

Le travail en est à ses balbutiements, mais la vingtaine de producteurs présents dans ce groupe veut avancer rapidement et a proposé à Val'hor l'organisation d'un colloque avec la distribution pour partager des bases communes sur le sujet des tendances et prospectives et envisager des actions communes.

Pascal Fayolle

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